Egon Schiele est autrichien. Il est
né près de Vienne le 12 juin 1890
d'une mère catholique tchèque et
d'un père protestant allemand. Il a
trois sœurs. L'une d'elles épouse-
ra d'ailleurs le peintre Anton
Peschka. Adolf, son père, qui tra-
vaille pour les chemins de fer,
l'encourage dans sa passion très
précoce pour le dessin. A seize
ans, Egon entre à l'Académie des
Beaux Arts de Vienne. Il y croise
Gustav Klimt. A l'instar de ce
dernier, Schiele va rapidement
devenir une figure marquante de
l'expressionnisme autrichien. Il
commence banalement par
peindre des paysages. Mais c'est
lorsqu'il s'attarde sur des por-
traits qu'il affirme le mieux son
style. Il se spécialise dans les
contorsions de corps et de
visages, y compris lorsqu'il s'agit
d'autoportraits - et ils sont nom-
breux ! Ses modèles sont le plus
souvent cadavériques et érotisés.
On compte pas moins de soixan-
te-trois nus parmi ses toiles. Deux
d'entre eux sont des autoportraits
du peintre en train de se mastur-
ber. Son goût prononcé pour la
provocation le mène en prison au
printemps 1912 pour immoralité
publique. Il se voit confisquer ses
dessins érotiques. Il réalise alors
de nombreuses créations sur la
détention, notamment «Autopor-
trait en prison».
Côté vie privée, Egon Schiele et Valérie Neuziel se séparent en 1915......................
Le 17 juin de la même année, il épouse
Edith Harms,
rencontrée un an plus tôt. Dès
lors, l'aspect ouvertement sexuel
de ses toiles s'adoucit. En outre,
ses représentations de corps sont
moins torturées et moins fragiles.
Ses créations deviennent en cela
plus proches de celles de son alter
ego et ami Klimt. Ce dernier
meurt au début de l'année 1918.
Quelques mois plus tard, Schiele
le rejoint, emporté par l'épidémie
de grippe espagnole qui sévit
alors en Europe. Il n'a que vingt-
huit ans. Sa femme, enceinte de
six mois, part trois jours avant lui,
terrassée par le même fléau.
L'œuvre d'Egon Schiele (300
tableaux référencés) ne pouvait
que trouver un écho favorable
auprès de Mylène. On imagine
volontiers que la star partage avec
lui le même besoin d'exprimer à
travers la création ses névroses et
ses angoisses. Lorsqu'elle choisit
le langage de la peinture comme
champ sémantique pour sa chan-
son «Je te rends ton amour»,
Mylène rend un hommage appuyé
à Egon Schiele. D'abord en le
citant clairement dans le texte
(«De mon seul maître : Egon
Schiele»), mais aussi en reprenant
«La femme nue debout», titre
d'une série de quatre toiles du
maître. La chanteuse se recon-
naît pleinement dans l'oeuvre du
peintre : «J'aime passionnément
la peinture d'Egon Schiele.
J'aurais pu être son modèle.
Lorsque je me regarde dans un
miroir, j'ai l'impression d'être
une de ses rousses écorchées. Il a
tout compris, jusque dans la
manière de signer ses toiles.»
C'est d'ailleurs un copier-coller
de cette signature que Mylène
choisit comme logo pour «Je te
rends ton amour»

Egon Schiele
 


Autoportrait aux doigts écartés

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Femme nue debout
 

L'homme et la mort
 
 
 

Signature d'Egon Schiele
 

Logo " Je te rend ton Amour "
       
 
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